Depuis sa création en 1972, la Galerie des locataires a proclamé qu’elle se manifeste là où elle décide d’être. Elle n’a pas de murs. Ni de décrets. Elle n’est pas impossible.
La Galerie des locataires est une attitude, une volonté d’agir celle d’une historienne d’art. Aujourd’hui elle se manifeste sur le web, dans cette immensité confuse et plurielle, afin de souligner le caractère éphémère et mobile d’une activité dans le domaine artistique dont les traces : les images, les textes n’auraient pas supporté la présentation muséographique (sauf dans les cas spécifiques) qu’elles ont de part leur essence réfuté. Leur place dans l’espace virtuel où la curiosité de l’internaute, celle d’un voyageur glouton, imprévisible (qui d’un clic rapide passe d’un sujet à un autre), leur procure la possibilité de n’être que la suite d’instants éphémères et de réapparaître sans l’ambiguïté esthétisante des lieux d’exposition, en tant qu’objets exposés. En même temps le surplus d’empreinte du moment historique de leur surgissement se perd dans l’intemporalité véhiculée par l’instantanéité de cette présence dans l’espace où le passé, le présent et le futur n’ont qu’un dénominateur commun : la virtualité d’un présent qui les conjugue à la vitesse des clics d’une horloge spécifique, celle d’un temps virtuel. Ici ces traces sont ainsi propulsées dans la mouvante complexité intemporelle d’un nouvel espace aussi de citoyenneté, cette fois-ci planétaire et instantanée. Dans cet espace virtuel où la cacophonie et la facilité reproduisent à l’identique les systèmes oppressants, l’internaute peut encore, peut-être, brandir au moins temporairement dans les champs non couverts par les « grands yeux et les oreilles » des services secrets (N.S.A…), et d’autres techniques sécuritaires, son drapeau, tel un appel de quête d’espace de liberté et de devenir. Nous pouvons le vivre aussi, pourquoi pas, comme la découverte d’un continent, avec ses autochtones, ses coutumes, son langage…
|
------------------
Les artistes qui ont collaboré avec la Galerie des locataires et le French Window Goran Trbuljak - Pierre Hubert - Daniel Buren - André Cadere - Annette Messager - Alice Aycock - Bernard Borgeaud - Jonier Marin - Alain Fleischer - Charles le Bouil - Giverne - Maurice Roquet - Jan Dibbets - Christian Boltanski - Klaus Groh - Radomir Damnjan - Robin Crozier - Jean Roualdès - Predrag Sidjanin - Jiri Valoch - Hessie - Anonyme - Didier Bay - Gina Pane - Sanja Ivekovic - Vladimir Gudac - Miroslav Klivar - Sinisa Knaflec - Dalibor Martinis - Sarkis - Angels Ribbe - Frances Torres - Antoni Muntadas - Jerry Saltz - Ponsati - Jozef Markulik - Nikola Stojanovic - Françoise Sullivan - Allan Bally - Zoran Popovic - Jacques Charlier - Terry Berkowitz - Nina Kujundzic - Fernando de Filippi - Renato Mambor - Katharina Sieverding - Antonio Gallego - Sonia Biard - Braco Dimitrijevic - Marina Abramovic - Zarko Vijatovic - Jean-Pierre Bertrand - Philippe Cazal - Thierry Kuntzel - Michael Snow - Grupa To - Sztuki Aktualnej - Endre Toth - Pierre et Gilles - Hanz Peter Lichter - Paul-Armand Gette - Nicole Stenger - Philippe Demontaud - Mona Thomas - Edward Susanna - Martine Abbaléa - Balint Szombathy - Mike Crane - Phil Berkman - .... |